Mais il ne faut pas s’arrêter à la seule description de sa tenue vestimentaire de poils de chameaux et à sa nourriture à base de sauterelles. Il est un prophète et, à ce titre, il bouscule les codes établis. Le fond de son message est avant tout un appel à la conversion. Au-delà de son allure, écoutons-le !
Aujourd’hui encore, des populations entières connaissent l’exil forcé, à cause de la guerre (Afrique, Moyen Orient, Europe même…). Le problème des réfugiés, politiques ou autres, est loin d’être résolu. Et il ne suffit pas d’ouvrir des centres d’accueil, ni même de le fermer. Si les causes profondes ne sont pas mises à jour, et si rien n’est fait pour les éliminer, il ne pourra y avoir d’espérance pour toutes ces personnes, leur dignité ne sera pas reconnue, et ils ne pourront pas trouver leur place dans la famille humaine.
Les déserts des pays riches, nos déserts, ne sont-ils pas surtout d’ordre spirituel ? Nos égoïsmes, mais aussi nos solitudes nous aveuglent, nous nous replions sur nous-mêmes, nos mains se ferment et nos cœurs se durcissent, se refroidissent…
Baptisés dans l’Esprit Saint, nous avons reconnu celui qui vient, nous lui avons fait le don de nos vies. Mais les temps sont longs et pour nous mille n’est pas comme un jour… nos forces ont faiblies, notre espérance s’étiole, nous nous sentons dépassés, impuissants… Nous avons besoin d’être renouvelés au plus profond de nous-mêmes… La Bonne Nouvelle nous rejoint aujourd’hui encore dans nos exils, nos déserts, « Le Seigneur vient ».
Il ne suffit pas d’attendre passivement que le Seigneur nous donne un ciel nouveau et une terre nouvelle… il nous faut nous mettre, ou nous remettre, au travail. Il s’agit d’ouvrir nos cœurs à l’amour du Seigneur, et d’ouvrir nos mains pour que cet amour réchauffe le monde d’aujourd’hui.
Connexion