qui changent fréquemment d’appellation selon les exigences du moment. On connaissait la quarantaine, qui en principe voulait signifier une période de quarante jours. Mais comme la quarantaine a mué en un espace-temps de 14 jours, on lui donna du coup un nouveau nom : la « quatorzaine ». Mais voilà que la « quatorzaine » vient à son tour de se rétrécir à 7 jours : on est donc passé de la quatorzaine à la « septaine ». Ce qui a fait réagir un prêtre du diocèse de Paris, le Père Franck Derville, qui suggère sur son compte Twitter, de réduire la « quatorzaine », non pas à la « septaine » (de 14 à 7 jours d’isolement selon les recommandations du Conseil scientifique), mais à la « neuvaine », pour les personnes positives au Covid-19.
Voilà une suggestion fort intéressante, car elle peut donner à nos neuvaines un peu poussiéreuses un air de rajeunissement. Passer dans la catégorie des espaces d’isolement peut donner aux neuvaines l’occasion de peupler ces espaces de nombreuses personnes sympathiques pour leur adresser des prières pleines de chaleur : la « neuvainothèque » permet de faire des choix très variés, allant de l’Esprit-Saint à Marie et Joseph, Sainte Rita et bien d’autres.
Et en plus, cela peut permettre de prier pour ceux qui nous dirigent ou nous gouvernent. Par exemple pour M. Tromp qui a besoin d’être aidé pour que se réalise son désir « que tout finisse par se refroidir ». Par exemple aussi pour M. Macron, qui a peur que triomphe le « modèle amish » si était admis un moratoire permettant de réfléchir sur les conséquences du déploiement de la 5G. Bref, une neuvaine vaut bien une septaine, quand l’isolement devient espace de multiples relations entre ciel et terre !
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