- « Aimer la République, oui, mais sans tuer les maires » - « Tenir ses comptes au top, oui, mais sans régler ses comptes à la fusillade » - « Manifester pour la justice, oui, mais ouvertement, sans cagoules et sans drapeaux noirs » - « Manifester pour le droit à la vie, oui, mais sans exclure la vie des élus », etc… En ce temps pascal, c’est difficile d’avoir une mine de ressuscités, quand on voit la fraternité ainsi bafouée, cette fraternité qui est pourtant une des trois valeurs de la République. Car ces remarques, entendues au hasard et au gré de mes rencontres, font référence à des faits bien réels et actuels.
Alors, aujourd’hui, je n’ai pas envie d’avoir une « mine de ressuscité », car je suis révolté contre tout ce qui met à mal la fraternité, qu’elle soit républicaine ou chrétienne ! Je me refuse à « voir blanc ce qui est noir », à faire comme si, simplement parce que je suis chrétien et que je sais que le Christ est ressuscité après avoir donné sa vie pour sauver le monde de ses absurdités, de ses aveuglements, de son péché. Depuis lors, le Christ ne nous oblige pas au sourire chrétien commercialement respectable ; il nous appelle à lutter à sa suite contre tout péché pour faire grandir l’homme… au risque parfois d’avoir grise mine ! Au risque donc de le faire grandir dans une vraie fraternité.
Et la vraie fraternité, pour le Christ, est signifiée par son geste du lavement des pieds, accompli lors de son repas testament que nous connaissons bien. C’est là qu’il nous a fait comprendre que nous aimer les uns les autres, c’est nous laver les pieds les uns les autres. Donc ce n’est pas attendre que l’autre me serve, mais c’est prier l’autre de se laisser servir par moi. Alors seulement la communauté républicaine ou chrétienne peut devenir une école d’humanité, où l’on apprend à s’aimer comme des frères et sœurs, prêts à travailler ensemble pour le bien commun.
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