les ministères permanents de lecteur et d’acolyte, qui étaient jusque-là réservés aux hommes, la fonction d’acolyte étant d’animer la prière commune et d’aider à donner la communion. Cela semble, à première vue, une toute petite avancée, puisque, heureusement, dans beaucoup de communautés chrétiennes, les femmes n’ont pas attendu cette décision pour faire la lecture, donner la communion ou présider des célébrations d’obsèques. Ce qui est nouveau, c’est qu’avec ce texte, cette pratique est non seulement encouragée, mais elle est officielle, et comme telle, inscrite dans le droit de l’Église (le Droit Canon). Par ailleurs, ce texte s’applique à toute l’Église, et si, dans certains pays, ces pratiques sont courantes, ce n’est pas le cas pour tous les pays et toutes les régions du monde. Symboliquement, il affirme que les femmes ont leur place dans le chœur de l’église, et cela aidera à lever les réticences à leur présence là où elles existent encore.
Visiblement le pape tient à renforcer la participation des laïcs, et donc des femmes, à des services réservés jusque-là aux prêtres, avec le souci de donner toute son importance à la condition de baptisés. Il écrit ainsi: «Certains ministères institués par l’Église ont pour fondement la condition commune d’être baptisé et le sacerdoce royal reçu dans le sacrement du Baptême».
On peut aussi y voir une invitation à faire une plus grande place à la participation des laïcs et des femmes en particulier, à la vie et aux instances de décision de l’Église. C’est ainsi que le pape a récemment nommé une religieuse française secrétaire du Synode des évêques.
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