un prêtre catholique a été assassiné, c’était aux Philippines, le dimanche 10 juin. Ce qui veut dire que depuis le début janvier 2018, un prêtre est assassiné tous les 9 jours. C’est là un chiffre alarmant qui dépasse toutes les précédentes statistiques. Depuis 2010 en effet, 125 prêtres ont été tués dans le monde, soit une moyenne de 15 par an, dès lors largement dépassée au bout de ces 6 mois 2018 ! L’Afrique et l’Amérique sont les premiers continents touchés.
Cela s’explique par le fait que le meurtre d’un prêtre constitue un exemple ou une démonstration de puissance. Soit de la part de cartels criminels auxquels l’Eglise s’oppose vigoureusement comme au Mexique, en dénonçant des phénomènes massifs de trafic et de corruption ; soit de la part de groupes « hyper-extrémistes islamistes » comme au Nigéria prônant une violence accrue contre l’Eglise qui essaie d’aider la population à naître à la démocratie. Les prêtres sont donc des cibles privilégiées. Et les évêques de ces pays dénoncent cette escalade de la violence et la culture d’impunité qui règne autour de ces phénomènes.
On a coutume de condamner, à juste titre, les prêtres pédophiles. Mais quel silence assourdissant, notamment de la part des médias, autour de ces assassinats de prêtres. Il y a des prêtres pédophiles et ils doivent être condamnés ; il y a des prêtres assassinés et leurs bourreaux devraient être poursuivis et condamnés : ce qui n’est pas le cas pour la plupart de ces assassinats. Comprenne qui pourra !
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