Tu es bénie, Marie, entre toutes les femmes seules…

20 février 2022

Tu es bénie, Marie, entre toutes les femmes seules…

Oui, combien es-tu seule tout au long des étapes de ta vie.
A peine as-tu connu tes parents qu'il te faut les quitter pour le Temple.

A peine as-tu offert ton oui à l'Annonce qui t'est faite de la part de Dieu que tu pars seule au secours d'Elisabeth, ta vieille cousine…

A peine es-tu fiancée à Joseph qu'il te faut supporter son regard d'incompréhension, alors que tu portes le plus pur trésor en toi...

A peine devenue épouse, il te faut quitter la sécurité du foyer pour rejoindre Bethléem… Bien sûr, tu as Joseph à ton côté… mais que peut un homme alors que la naissance est imminente ? Qui va t'aider, perdue dans cette grande agitation ?

Toi seule sait QUI est cet enfant qui t'est confié, tu connais sa destinée parce que tu connais tout ce qui a été prophétisé à son sujet et qui vient de t'être confirmé par Siméon et Anne… mais à qui pourrais-tu en parler autour de toi ?...

A peine as-tu reçu ton bébé dans tes bras, qu'il te faut fuir jusqu'au pays de l'esclavage ; obligeant Joseph à tout abandonner pour vous accompagner et vous protéger…
Comme tu es seule dans ton cœur en ces temps d'incertitude.

A peine as-tu retrouvé la vie normale de Nazareth, que Jésus s'absente trois jours parmi les docteurs de la Loi. Et tu erres, angoissée, à sa recherche et trouvant encore la force de réconforter Joseph … qui ne se pardonne sans doute pas un manque de vigilance : c'est un homme Joseph.

A peine t'émerveilles-tu du jeune homme qu'est devenu Jésus, que Joseph rejoint le sein d'Abraham. Cela, tu ne le prévoyais pas et tu mesures ton infinie solitude de femme désormais.
Tu sens les difficultés à venir, tandis que tu n'auras plus le soutien de Joseph à ton côté.

Et voilà, maintenant Jésus a quitté Nazareth et tu ressens tout le vide de ce foyer dont chaque mur, chaque objet, chaque place te parlent de tes chers "absents". Tu es là, seule à te demander si ton Jésus a "où reposer la tête"…

A peine as-tu réorganisé ta nouvelle vie dans le silence de ton foyer, que les rumeurs courent tout Nazareth à propos de cet enfant du pays qui fait des siennes… chez les autres ! Que ne fait-il donc ses fameux miracles ici, pour qui se prend-il !… Oh que n'entends-tu pas et combien tu es seule à comprendre l'Incompris !

Heureusement, il y a eu Cana où Jésus t'a consacrée médiatrice : "Femme, qu'y-a-t-il entre toi et moi ?" et te voici définitivement associée à la mission de ton Fils, pleinement unie à lui par ta prière. Pourtant tu demeures seule et ignorée dans ton village qui lui, ne sait pas que la Rédemption est en marche…

Quelle solitude est la tienne, quand la famille humaine décide de t'amener auprès de Jésus pour le convaincre de rentrer à Nazareth et reprendre sa vie "d'avant"… Tu ne dis pas un mot et pourtant, tout le monde s'autorise à donner un avis -tellement humain- alors que tu es seule à comprendre que le Règne tant attendu s'instaure.

A peine trois ans ce sont-ils écoulés, que c'est l'entrée solennelle à Jérusalem, dans l'allégresse d'une foule qui n'a rien compris … Silencieuse, tu suis ton Fils pour qui tu pressens les jours de fureur qui vont s'abattre sur lui. Qui pourrait partager tout ce que tu portes dans ton cœur à ce moment-là ?

A peine le miracle de la Présence de Dieu vient-il de se renouveler, non plus dans ton sein, mais dans un simple pain partagé, et c'est la nuit de tous les abandons, de toutes les peurs et de la trahison ! Oh Marie, qui a le temps d'avoir quelque égard pour ton cœur de mère, témoin de tant d'ingratitude envers ton Jésus ?

A peine as-tu appris l'arrestation de ton Jésus que tu le rencontre sous la charge d'une croix dont toi seule sait le poids réel… Vos regards se croisent, vos cœurs se déversent l'un dans l'autre. Et tu restes seule, bousculée par cette foule hostile, dans l'impossibilité d'apporter le moindre soulagement à la victime.

La Croix, la mort… et tout l'accomplissement des terribles prophéties sont là, sous tes yeux... et comme si çà ne suffisait pas, Jésus lui-même te donne à aimer tous ceux qui n'ont pas su l'aimer LUI. A quelle mère peut-on demander pareille chose ! Personne ne peut t'aider en ce renouvellement de ton Fiat.

A peine le tombeau refermé et il ne reste plus que toi, pour veiller au nom de toute cette pauvre humanité toute débandée. Où sont-ils passés Ses apôtres, à cette heure où ils devraient être ton soutien ? Tu es seule, vaillamment seule… et quand, penauds, ils vont revenir : c'est encore toi qui va les consoler. Et toi, Marie : qui te console ?!...

Pâques ! Enfin ton cœur renaît à la Vie.
Comme il te pèse l'exil de cette terre quand l'Ascension dérobera, aux regards des disciples, la proximité de Jésus. Alors commence pour toi le temps du témoignage. Mais, de la plénitude de ton cœur, toi le cristal, tu ne peux partager que ce qu'ils peuvent porter dans leurs précaires vases d'argile …
Quelle distance et quelle solitude encore…

La Pentecôte te ramène à ta Mission d'accompagnement spirituel auprès des Apôtres qui, maintenant continuent ton Jésus, auprès de tous leurs frères en humanité… Ils partent sur tous les chemins, sûrs que ta prière les devance… tandis que Jean protège ta solitude comme le fit jadis ton Joseph.

Il est dit de toi que tu gardais toutes choses dans ton cœur… mais avec qui aurais-tu pu les partager, ces choses ? Elles sont bien trop grandes pour notre entendement, puisque toi-même il t'a fallu être l'Immaculée pour pouvoir les porter… seule !

Oh merci Notre Dame du Sacré-Cœur d'avoir ainsi assumé toutes nos solitudes humaines !

Par: Sonia Claire 

Plus dans cette catégorie : Notre Père médité par Sonia Claire »

Messes - Lampes - Revue Les Annales d'Issoudun

TARIFS de la FRATERNITE Notre Dame du Sacré-Coeur (Issoudun)

TARIFS | HORAIRES

Localisation


Nos coordonnées

  • 38 place du Sacré-Cœur
    BP 154
    36105 ISSOUDUN CEDEX
  • Téléphone : +33 (0)2 54 03 19 16
  • Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Top