C’est vrai que, comme chrétiens, nous sommes invités à partager notre foi, mais ce n’est pas chose facile, et nous sommes parfois témoins de façons de faire qui mettent mal à l’aise et vont à l’encontre du but recherché. D’ailleurs, ce n’est pas en parlant souvent de notre foi que nous pourrons le mieux l’éveiller chez les enfants : il faut de la patience et avoir le sens du gratuit.
Pour répondre à la question des grands-parents, je crois bon d’adopter l’attitude de Dieu à notre égard : il nous accompagne en respectant notre cheminement. En toute personne, il y a de l’énergie, de la vie, qui ne sont pas étrangères à Dieu. La première chose me semble donc d’être à l’écoute des petits-enfants, de ce qui les intéresse, les pousse à agir, de savoir quels sont leurs relations, leurs études, leurs loisirs, leurs jeux.
Il faut admirer leurs réussites, les encourager, et les éveiller à la beauté, si besoin est. Cela permettra de les faire réfléchir au sens qu’ils veulent donner à leur vie, car c’est cela qui compte : qu’ils puissent faire de leur vie quelque chose de beau, qui les rende heureux en les ouvrant aux autres, même si la foi peut en être un élément important.
Ensuite, il est nécessaire de répondre à leurs questions, notamment sur la foi chrétienne, en proposant des réponses non pas toutes faites, tirées de « bons » livres, mais des réponses personnelles, venant de notre propre expérience et de notre cœur, même si elles nous semblent imparfaites et comportent une part de doute. Il est donc souhaitable qu’à travers nos paroles et notre façon de vivre, les enfants puissent entrevoir que, loin de brimer la liberté, croire en un Dieu qui aime toute l’humanité, rend heureux, donne un sens à la vie, ouvre aux autres et pousse à leur faire du bien.
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