Surtout pas de vagues

31 janvier 2020

Aujourd’hui, prendre la parole en public ne va pas de soi,

surtout si cette parole s’oppose à l’air du temps, ce qui devient très vite, pour la justice médiatique, des paroles ennemies de la société, des droits et des libertés.
Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a ainsi mis en garde les croyants : « Si nous nous taisons, les pierres crieront ! » Il disait cela à propos du projet de loi de bioéthique en débat au Sénat, en ajoutant : « Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec l’élimination systématique des plus fragiles ».
Si l’on veut être témoins de l’évangile, il faut parler clairement, et donc courageusement, car il est à craindre qu’un tel discours ne range Mgr Aupetit et tous ceux qui voudraient être témoins avec lui dans les catégories bien connues du « camp du mal » : homophobes, rétrogrades, obscurantistes, et j’en passe. Il n’est donc pas si simple que ça de ne pas avoir peur, et beaucoup pensent que, dans de nombreux cas, « il vaut mieux se taire pour ne pas faire des vagues », ce qui peut être une façon de calmer sa ou ses peurs.
Il y en a d’autres, par contre, qui essaient, non pas de supprimer cette peur, mais de la surmonter pour parler clairement. Ainsi l’a fait Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC). Invitée à l’Élysée le dimanche 26 janvier, à l’occasion de la commémoration officielle de la ratification de la Convention européenne des droits de l’enfant (CIDE), elle a osé interpeller le Président Macron pour souligner l’incohérence « de fêter la Convention internationale des droits de l’enfant et de priver en même temps des enfants de leur père », comme le prévoit la loi de bioéthique actuellement en débat.
Je ne sais pas si l’intervention courageuse de cette dame a porté des fruits. Ce que je sais, par contre, c’est que, comme disait Léon Blum, « L'homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée ». Peut-être que le fruit est là : cette dame a dû se sentir beaucoup plus libre. C’est ce qui fait la grandeur de l’être humain, selon les mots d’un surfeur : « Quand je fais des vagues en dansant avec elles, je me sens libre » !

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