Paul nous recommande : « Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi » (Rm 13, 8).
Aimer, c'est donner l'autre à lui-même ; aider un autre à devenir lui-même, à s'accomplir, à devenir libre. "Deviens ce que tu es", je vais t'aider, et "aide-moi à devenir moi-même'' .
Jésus n'a rien dit d'autre. Vous souhaitez être heureux ? dit-il. Soyez miséricordieux, soyez bienveillants. Il ne s'agit pas d'une attitude condescendante, quelque chose de mou de mielleux, mais d'un vouloir profond de s'aider mutuellement à vivre. Le respect est important ; mais il faut passer du respect à la bienveillance : vouloir le bien, le bonheur de l'autre, pas seulement en parole mais surtout dans les actes.
Saint Paul a écrit : "Supportez-vous les uns les autres." Non pas dans le sens de: "Celui-là, il faut vraiment le supporter". Mais dans le sens positif: "Soyez les supporters les uns des autres". Aimez-vous les uns les autres, et ne vous oubliez pas au passage.
Mais, comment peut-on "commander d'aimer" ? Simplement parce qu’aimer c'est vivre, tout comme "respirer". Si je dis "respirez bien", je ne porte pas atteinte à votre liberté. Si vous ne respirez pas, vous mourez. Si vous n'aimez pas, vous êtes mort.
"Là où il y a de l'amour, il y a Dieu", "Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu" (saint Jean). Aimez, dit Jésus, car Dieu n'est rien d'autre : une infinie volonté de vie et de bonheur ; une tendresse transcendante qui nous invite à un compagnonnage.
« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
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