Rue de la sous-France

04 avril 2019

La radio nous annonce 566 morts à la rue en 2018 dont 58 femmes et des enfants.

Je suis bouleversé comme beaucoup d'autres et le commentateur ajoute "et pas seulement à Paris" ! Hier je trouve dans le journal La Croix la longue liste publiée par le Collectif Les Morts de la rue, car désormais il y a un collectif pour que ces personnes ne soient pas traitées comme du "déchet humain" selon l'expression du Pape François.
Oui, dans notre société on est vite relégué à un déchet, tellement vite qu'un Etat des Etats-Unis permet que des cadavres humains soient rapidement réduits en humus pour être utiles encore après la mort et ne polluent pas la terre en multipliant le nombre de cimetières ?

Quelle est la valeur d'une vie humaine ?
Les derniers mots de Steve Jobs, milliardaire américain, mort à 56 ans peuvent nous le dire :
"J'ai atteint le summum du succès dans le monde des affaires. Dans les yeux des autres, ma vie est une réussite. Cependant, mis à part le travail, j'ai eu peu de joie. En fin de compte, la richesse n'est qu'un fait auquel je me suis habitué.
En ce moment, allongé sur mon lit d’hôpital, et me rappelant toute ma vie,
je me rends compte que toute la reconnaissance et la richesse dans laquelle j’ai pris tant de fierté, a pâli et est devenue insignifiante face à la mort imminente.
Vous pouvez employer quelqu'un pour conduire votre voiture ou gagner de l'argent pour vous, mais c’est impossible d’engager quelqu'un pour supporter la maladie et mourir pour vous.
Les choses matérielles perdues peuvent être trouvées. Mais il y a une chose qui ne peut jamais être trouvée quand elle est perdue, "la vie ».
Quelle que soit l'étape de la vie à laquelle nous sommes actuellement, avec le temps, nous serons confrontés au jour où le rideau se ferme. Aimez votre famille, votre conjoint et vos amis ... Traitez-les bien. Chérissez-les…"

Rue de la sous-France
Une femme qui a vécu 20 ans à la rue rejoint la parabole du Bon Samaritain (Lc 16) : "ce qui est important, c'est votre regard : il peut nous relever ou nous enfoncer un peu plus. A Paris ou ailleurs, on ne meurt pas de faim, mais de nos conditions de vie : maladie, usure de notre organisme, mauvais traitement, le mépris ("vous n'avez qu'à travailler", lancé avec mépris) etc.
On n'est pas du rebut. On a notre dignité. On veut vivre."

Notre société de vitesse où tout est devenu liquide, flux tendu, production, rendement etc. où est encore l'humain ?
Bien sûr qu'il y a encore beaucoup d'humanité, beaucoup de gestes humains. Ne serait-ce que "Le Collectif Les morts de la rue" et tant d'autres. Mais à force d'aller de plus en plus vite, on ne voit plus celles et ceux qui marchent lentement, très lentement ou pas du tout. Et pourtant, ils sont des êtres que Dieu chérit de tout son coeur. Une vie humaine quelle qu'elle soit n'a pas de prix, puisque le Fils de Dieu s'est fait l'un de nous, a été crucifié est mort et ressuscité pour chacune et chacun. Ce don d'Amour de Dieu n'a pas de prix.
Quel est mon regard sur les personnes qui vivent à la rue, sur celles qui sont différentes, sur les marginaux ? Chacune a son histoire. Nous pouvons tous être humains et nous souvenir que, "mourir à la rue", ça peut arriver à n'importe qui.
On juge une société à la manière dont elle traite les exclus, les faibles, les pauvres, les personnes âgées.

 

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