le surveillant général de notre enfance, dont on avait tout avantage à être bien vu. Jésus fait, tout simplement, un constat, mais un constat très profond : il nous révèle une vérité très importante de notre vie.
S'élever, c'est se croire plus grand qu'on est ; dans cette parabole, c'est le cas du pharisien. Fidèle observateur de la Loi, il se voit, en toute bonne foi d’ailleurs, comme quelqu'un de très bien ; cela lui permet de regarder de haut tous les autres, et en particulier ce publicain peu recommandable.
Cela peut nous arriver à tous, mais justement, c'est là l'erreur. Celui qui s'élève, qui se croit supérieur, perd toute chance de profiter de la richesse des autres . Vis à vis de Dieu, aussi, son cœur est fermé : Dieu ne forcera pas la porte, il respecte trop notre liberté ; et donc nous repartirons comme nous sommes venus, avec notre justice à nous qui n'a apparemment rien à voir avec celle de Dieu.
S'abaisser, c'est se reconnaître tout petit, se reconnaître imparfait, pécheurs même, ce qui n'est que pure vérité. C’est l’attitude du publicain. Pas besoin d'être complexés : si on se sait tout petit, pas brillant, c'est là que la grande aventure avec Dieu peut commencer. Son amour miséricordieux peut pénétrer en nous par toutes nos fissures, nos blessures, et nous relever.
Au fond, cette parabole est une superbe mise en images de la première béatitude : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ».
« j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2Co 12,10)
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