Qui m’a établi pour être votre juge ?

Jésus manifeste son étonnement, qu’on puisse faire appel à lui en pareilles circonstances : « Qui m’a établi pour être votre juge ? »
Voilà ce qui s’appelle frapper à la mauvaise porte !

Erreur sur la personne ! La personne de Dieu.

Dieu ne prend pas notre place, mais il prend toute sa place à nos côtés, toute la place que nous voulons bien lui donner. Et si Jésus refuse le rôle de Rabbi qu’on veut lui voir endosser en intervenant dans une affaire légale, il ne se tait pas pour autant.

il conseille, lance des appels. Et il avertit ! Quand cette quête légitime de bonheur conduit à tout décliner à la première personne « mon grenier », « mon blé », « tout ce que je possède » ... en clair mes petites affaires et la préoccupation première de moi-même, alors je suis tôt ou tard dans une impasse, sur un chemin d’insatisfaction, de tristesse.

Mais, quand cette quête légitime de bonheur me conduit à être de plus en plus tourné vers les autres et vers l’Autre, même s’il ne reste plus beaucoup de mon capital de vie, je suis sur une route de plus en plus ouverte, un chemin d’avenir, dès maintenant.

Je rejoins ainsi le cœur même de Dieu, le cœur du Fils radicalement tourné vers son Père et du Père, radicalement tourné vers le Fils. Je participe à leur Esprit d’amour.