Qui est cet homme ?

L'accueil fait à Jésus, à l'entrée de Jérusalem, est en effet un accueil royal, de la part d'une foule d'ailleurs très sincère. Mais cela venait d'un immense malentendu : on croyait encore que le Messie allait prendre le pouvoir et restaurer la royauté de David.

Qui est cet homme dans les rues de Jérusalem ?
Un roi, oui, mais les lances des soldats et les bâtons remplacent les palmes, et les cris de haine remplacent les chants de joie. Cette fois, aucun risque de malentendu, le roi, n’est pas un souverain dominateur, mais un roi dont la toute-puissance est celle de l'amour. C'est celui que ses disciples ont vu pendant trois ans, proche des malades, des infirmes, accueillant aux petites gens, à tous ceux et celles que la société et la religion méprisaient. Il allait même manger avec les publicains et les pécheurs, au grand scandale des pharisiens enfermés dans la loi et les règlements. Il disait que c'était Dieu, son Père, qui lui inspirait ses actes et ses paroles. C'est pour cela qu'on l'a arrêté et qu'il a été crucifié.

Qui donc est cet homme ?
C’est la question que se posent beaucoup d’hommes et de femmes aujourd’hui.

Luc, dans son récit de la Passion, met sur les lèvres d'un centurion romain un acte de foi. "Sûrement, cet homme, c’était un juste » et les gens s’en retournent en se frappant la poitrine.

Cet homme était un juste selon le cœur de Dieu, cet homme était le fils de Dieu. Celui qui est venu partager notre humanité pour nous faire partager sa divinité et faire de nous des enfants de Dieu. C'est la foi des chrétiens aujourd'hui, notre foi. Dieu a donné raison au message et au comportement de son Fils en le ressuscitant, il est vivant. C'est le Seigneur ressuscité que nous acclamons un rameau à la main.

Tout au long de cette semaine, en Église nous allons revivre et célébrer ces événements fondateurs pour notre vie. Baptisés nous sommes passés par la mort et la résurrection du Christ pour vivre de sa vie. Témoins du ressuscité nous avons à dire qui est cet homme, « nous avons à rendre compte de l’espérance qui nous fait vivre ».