Qu'il s'agisse d'un certain président français avec le "casse toi" qui lui colle à la peau, des dérapages de Donald Trump ou des outrances de Laurent Vauquiez, nouveau patron de LR, les mots que nous utilisons ont une charge positive ou négative.
NOS PAROLES FONT SEMENCES
Freud a écrit : "Avec des mots on peut rendre ses semblables heureux ou les plonger dans le désespoir."
Et que dire alors quand l'exemple vient de haut ? On sait que la culture se transmet en grande partie par l'imitation. Nous nous imitons consciemment et la plupart du temps inconsciemment.
Car nous avons besoin de modèles qui nous tirent vers le haut ou vers le bas. Quand on est un homme politique, on est public ; on a une grande responsabilité.
Or, le langage que nous utilisons, les mots que nous choisissons pour exprimer notre pensée ne sont pas neutres, surtout quand ils viennent de haut. Nos paroles ensemencent notre monde pour le meilleur ou pour le pire.
De haut vers le bas
La violence en milieu scolaire serait-elle le miroir de nos modèles ?
En tout cas, elle est un sujet de préoccupation. Les agressions verbales et l’injure révèlent un climat quotidien de violence en milieu scolaire.
Bien des observateurs constatent que notre langage devient de plus en plus agressif, parfois même grossier, voire ordurier comme le fameux et désormais banal "nique ta mère".
Nos violences verbales expriment bien souvent des frustrations, des peurs refoulées, des échecs que nous essayons de dépasser en utilisant un langage outrancier, sexuel, violent.
Nos mots peuvent devenir des maux.
Sans jeu de mots, bien sûr.
Tu deviens ce que tu penses. Tu deviens ce que tu dis. Tes paroles disent qui tu es.
Nos mots peuvent susciter la colère et l'indignation, "semer le vent et récolter la tempête" ou manifester la compréhension, l'empathie et la fraternité.
Nos mots sont des paroles, un langage qui peut créer, rendre heureux ou dé-créer et rendre ses semblables mal-heureux.
Il serait utile de relire le livre de Marshall B. Rosenberg : "Les mots sont des fenêtres" (ou bien ce sont des murs), éd. La découverte, Paris 2002, 2005.
Question : Au début de chaque Eucharistie, tu confesses que tu as péché "en paroles". Est-ce que tu en as vraiment conscience ?
Connexion