La Parole de Dieu, pour la fête de Noël, nous a rappelé la réalité de l’incarnation. Jésus, Emmanuel : Dieu avec nous, a partagé réellement notre humanité, de manière tout à fait concrète, à travers les contingences d'un pays, d'une époque, et aussi d'une famille. La fête de la Sainte Famille peut nous aider à mesurer le réalisme de l'incarnation, l’importance aussi de la famille.
Ça commence mal, une « délocalisation » pour une histoire de recensement. Tout était prêt à Nazareth, il faut partir à Bethléem. Là Marie accouche. Elle met au monde son fils premier-né dans une étable ; elle l’emmaillote et le couche dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dieu fait homme, pauvre parmi les pauvres…
Pour échapper à la persécution et à la mort, Joseph emmène l’enfant et sa mère en Égypte. Il va connaître la condition de l’étranger, de l’immigré, du « sans papier ».
Dieu émigre et devient un immigré
À douze ans, premier pèlerinage. L’enfant fugue et reste à Jérusalem, à l’insu de ses parents. Si Marie et Joseph, sont étonnés et même admiratifs en voyant Jésus, leur enfant, au milieu de théologiens de l’époque, la blessure est là dans leur cœur. « Mon enfant, Pourquoi nous as-tu fait cela ? ... « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait »
Dieu fugueur.
Ils s'en retournèrent vers le silence... Le silence d'une simple vie d'homme. Loin du faste de la grande ville, loin des commérages, des « feux », de la rampe ! Cela, ce serait pour plus tard, quand le fruit serait arrivé à maturité, quand l'enfant aurait atteint l'âge d'homme. Car, aujourd'hui, malgré son passage au Temple, Jésus est encore un enfant. Un enfant qui rentre à la maison avec ses parents ! « Il leur était soumis ». Il fait l’apprentissage de sa vie d’homme.
Dieu soumis aux hommes.
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