Notre vie de croyants est un long effort pour arriver à marcher du même pas que Dieu. Dieu enseigne la patience à ses créatures promptes à énoncer des jugements définitifs.
Un Dieu tout autre, mais proche des hommes.
Révolté par l'oppression que son peuple subit en Égypte, Moïse expérimente la présence d'un Dieu à la fois proche et mystérieux. Il s'entend confier la redoutable mission d'arracher les Hébreux à la servitude.
Mais qui lui parle ainsi ? À l'image du buisson qui brûle sans se consumer, Dieu se présente comme le Vivant tout autre qui ouvre un avenir là où tout espoir semble absent.
Tel est le point de départ d'une aventure qui mettra face à face, interminablement, l'impatience des hommes et la patience de Dieu.
Un Dieu qui sait attendre
Dans la parabole du figuier stérile rapportée par Luc, le maître du domaine manifeste une irritation bien compréhensible. Mais il se heurte à la douce obstination du vigneron qui est moins obsédé par la rentabilité et plus attentif aux délais et aux maturations nécessaires.
Chacune de nos vies se déroule sous le double signe de la lente germination et des récoltes commandées par l'urgence des événements.
Un Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur, mais son salut
À l'occasion de deux faits divers, un massacre et un accident, Jésus formule cet avertissement significatif : "Changez de vie sans tarder, mais ne vous pressez pas de juger vos frères lorsque le malheur les frappe".
Puisque la vie humaine tient à un fil, ne remettons pas au lendemain l'indispensable conversion. Pour autant, il ne nous appartient pas d'interpréter les épreuves comme des châtiments de Dieu.
Il nous faut apprendre à changer de mentalité et de comportement en prenant modèle sur Dieu lui-même : lui, si impatient de combler les hommes de ses dons et si patient lorsqu’il attend le retour de ses enfants égarés.
Connexion