Le riche, parfaitement anonyme, est-il un « mauvais », un pécheur ? …. Ce n'est pas sûr. Rien n’indique qu’il était malhonnête, ni que Lazare soit tombé dans le dénuement par la faute du riche. Tout simplement, Lazare n’existait pas pour le nanti de la parabole. Tout occupé de son standing, de ses banquets, de ses vins fins, il vit dans son propre univers. La mode et les banquets, ça occupe, pas le temps de s’occuper d’autre chose, et des autres…
Le pauvre, il a un nom Lazare « Dieu aide », couché devant le portail à attendre les miettes d'une table de grande maison, est-il un homme plein de vertus ? La parabole n’en dit rien…
Jésus constate seulement que le riche est resté riche sa vie durant, pendant que le pauvre restait pauvre et malade, à sa porte : c'est dire l'abîme d'indifférence, ou d'aveuglement, qui s'est creusé entre le riche et le pauvre, simplement parce que le riche n'a jamais entrouvert son portail.
L’endurcissement du cœur représente le malheur des malheurs. Il rend l'homme insensible. À ce degré de repliement sur soi, même les miracles restent sans effet. Nous avons devant nous la Béatitude « Heureux vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous ! »
Dieu nous rend responsables en nous permettant de poser des choix libres, mais en nous rappelant aussi que la solidarité doit toujours rester le fil rouge de notre vie.
L’amour de Dieu est si grand qu’il nous rend responsables de notre destinée… dès maintenant et sans attendre demain. Non pas dans une solitude qui étouffe (ce serait le désespoir) ou dans un abandon qui ne conduirait qu’à l’absurdité de la vie… (et même de Dieu), mais dans une relation reconnue comme une communion d’amour à vivre sur le mode de l’Alliance. Et cela change tout.
« Il faut toujours considérer la personne. Nous entrons ici dans le mystère de l’homme. Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne les personnes et nous devons les accompagner à partir de leur condition. Il faut accompagner avec miséricorde. » (Pape François).
Connexion