Peut-être pas de façon claire, directe, mais sous forme d’une inquiétude plus ou moins larvée… Qui de nous ne s’est jamais posé la question ?
Combien auront accès au Royaume ? Jésus ne répond pas à la question.
À quoi servirait-il en effet de connaître le nombre des élus ? Il importe davantage de savoir ce qu'il faut faire pour en être !
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite ! » Il ne s’agit pas de se présenter avec des certificats de bonne vie, de bonnes mœurs. Une seule condition est nécessaire, passer par la porte étroite et elle s’appelle Jésus. Efforcez-vous donc de suivre Jésus (au sens littéral : luttez) : telle est la première leçon de sa réponse.
Dans l’évangile de Jean, Jésus proclame : « Je suis la porte », et la porte ne s'ouvre pas sur un enclos réservé à quelques-uns, domaine privé de quelques privilégiés, chasse gardée de quelques justes. Jésus fait éclater les murailles de la crainte, de la culpabilité et de l'étroitesse. Dieu est amour et parce qu’il est amour, Dieu est sans limite. Il est hors les murs et Jésus sera mis en croix aux portes de la ville, hors des murs de la cité.
Jésus ouvre au monde de Dieu et au monde de l'homme. De l'horizon arrive des caravanes étrangères et chacun entend proclamer dans sa langue la Bonne Nouvelle de sa délivrance.
Soyons accueillant, pour ouvrir la porte de nos pays riches, de nos églises et en premier la porte de nos cœurs à tous ceux qui sont proches de nous, qui viennent à nous, qui cherchent auprès de l’Église une raison d’espérer encore aujourd’hui…
La mission de l’Église n’est pas de dresser des catalogues de conditions pour entrer dans le peuple de Dieu, mais comme le dit la lettre aux Hébreux (12,12) : « Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent. »
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