En proximité de la chapelle, sur la droite, une petite salle (dépositoire) permet d'accueillir le corps des frères et sœurs décédés avant la célébration de leur "à Dieu". Le jeudi saint, ce lieu a servi de reposoir. La table réfrigérante a été recouverte d'une belle tenture et fleurie pour accueillir le tabernacle du triduum pascal (le reposoir).
Etonnant symbole, ce lieu qui, habituellement, accueille un corps mort, accueille une présence : celle du VIVANT. Présence voulue par Jésus dans son corps eucharistique : "faites cela en mémoire de moi". Ainsi, la VIE jaillit au cœur de la mort. Il en est de même au cœur de nos existences si nous savons voir les germes de vie, toujours possibles, même dans les situations les plus dramatiques. Comme il l'a promis au matin de Pâques, le Seigneur nous précède toujours en ces "Galilée" inconnues de nos existences. Là, aux périphéries existentielles (cf. Pape François), il nous dévoile sa puissance de vie qu'il veut nous communiquer pour que nous soyons pleinement des vivants.
Pour ces frères et sœurs ainés, ce lieu de mort devenu lieu de vie, résume leur existence donnée, consacrée au Seigneur et à la MISSION partout dans le monde. Ultime étape de la rencontre avec CELUI qu'ils n'ont cessé de chercher, toute leur vie durant. Par l'accueil de l'expérience pascale, le Seigneur vient féconder nos vies. Il nous veut témoins de sa puissance de vie qui vient transfigurer nos vies. La lumière est désormais plus forte que la nuit ! On ne s'habitue jamais à Pâques qui pourtant revient chaque année. Pâques : c'est comme le printemps qui est toujours nouveau quand la sève de la vie redonne vie à l'arbre endormi par l'hiver.
Daniel Auguié MSC
Connexion