au fameux principe de précaution que l’on invoque à toutes les sauces, soi-disant pour protéger le bon peuple que nous sommes. Car je me suis dit que, si Jésus-Christ avait suivi ce principe, il se serait sauvé et donc ne serait pas mort sur la croix comme un vulgaire criminel. Il serait mort comme nous, à la fin du temps de son incarnation, fin qui peut arriver par accident ou par vieillissement ou par maladie. Autrement dit, la vie n’aurait pas vaincu la mort. Et là, du coup, saint Paul aurait raison : « si le Christ n’est pas ressuscité, si la vie ne triomphe pas de la mort, alors notre foi est vaine, vivons au mieux notre vie présente en pensant le moins possible à la mort ».
Heureusement, le Christ n’a pas suivi le principe de précaution. Il a pris le risque du don de la vie pour que la vie triomphe de la mort, autrement dit il a pris le risque de l’amour. Il a montré que pour vivre et aimer, il faut risquer. Et le Pape François a rajouté dans Fratelli tutti, que pour faire fraternité, pour aimer l’autre comme un frère, il faut risquer.
C’est un peu l’histoire de tous ceux et de toutes celles qui, par précaution, par peur de l’inconnu, ne veulent pas se faire vacciner. Il faut reconnaître que le caractère altruiste ou fraternel du fait de se faire vacciner n’est jamais malheureusement mis en avant. C’est pourtant simple?: si vous ne tenez pas à vous protéger vous-même, faites-le pour les autres. Autrement dit, vaccinez-vous pour protéger l’autre, votre frère ou votre sœur. Vaccinez-vous pour faire grandir la fraternité. Pour avancer dans la vie, agissez non pas avec précaution mais avec le courage du sens fraternel. Agissez selon le principe de fraternité, donc consentez non pas à une vie sans risques mais à une vie risquée d’ouverture à l’autre. Vivez avec le principe de résurrection. Comme un tombeau ouvert le jour de Pâques.
Bonne fête de Pâques !
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