à désirer faire le plus de gain possible. "Capitalisez, nous dit-on, boursicotez, gagnez des millions avec tel animateur TV, créez des start-up, faites des affaires, prenez avec prudence les pots-de-vin". Et cette recherche de gain, nous la désirons autant que nous désirons respirer l'air qui nous fait vivre. Or, l’évangile nous dit : « On n'a jamais vu un coffre-fort suivre un corbillard. Alors soyez riches en vue de Dieu ».
Nous sommes dans une société où les services deviennent tristes à pleurer. Le temps d'attente téléphonique pour les banques, les assurances, les mutuelles, les hôpitaux, compagnies électriques, administrations, inspection automobile, ... est devenu inacceptable. Souvent, on nous demande de rappeler plus tard, ce "service" étant surchargé. Ou, après un long temps d'attente, on est déconnecté. Or l’évangile nous dit : « soyez serviteurs les uns des autres, connectez-vous les uns aux autres, aimez-vous les uns les autres, ensemble soyez chargés de la fraternité à faire grandir ».
Monsieur Anthony Hopkins a dit : nous sommes dans une société « où les funérailles sont plus importantes que les morts, le mariage est plus important que l’amour, l’apparence est plus importante que l’esprit. Nous vivons dans une culture de l’emballage qui méprise le contenu ». Cela, c’était il y a quelques années. Aujourd’hui, on pourrait dire qu’on méprise même l’emballage, au moins lorsqu’il est en plastique, et surtout lorsqu’il respire la pauvreté ! Or l’évangile nous dit : « regardez avec le cœur pour voir au-delà des apparences, pour voir les semences avant même qu’elles n’aient germé, pour voir l’espérance en train de naître ».
Un proverbe auvergnat dit ceci: "ce que l'on garde pourrit, ce que l'on donne fleurit". Ce proverbe nous dit que la générosité est payante, que l’ouverture à l’autre annonce les fleurs de l’avenir, que le service de l’autre ne peut que construire la fraternité, et que la fraternité ne peut être qu’un air divin capable de nous rendre plus humains !
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