Le péché de penser

14 novembre 2019

J’ai été frappé, ces derniers temps, par un événement qui n’a d’ailleurs pas fait grand bruit :

une philosophe qui a eu le tort de réfléchir aux questions de bioéthique, de les prendre au sérieux et d’y consacrer intelligence et énergie, Sylviane Agacinski, a été interterdite de parole à l’université de Bordeaux. Universitaire, aucunement d’extrême-droite, elle pensait. Un véritable crime, à l’heure de la pensée unique médiatique !
Or, cette pensée unique ne préconise rien d’autre que la transgression des lois, ce qui est assez commode puisque, disait Talleyrand, « on peut violer les lois sans qu’elles crient ». Cet éloge de la loi violée, mise en scène par les médias, a particulièrement retenti dans des émissions TV et dans certains articles de la presse écrite au mois d’octobre dernier : ces émissions et articles ont pris le parti de soutenir la gestation pour autrui (GPA) qui, comme on le sait, est interdite en France.
Dans tout ça, ce qui est important à relever, c’est que les vrais héros ne sont pas ceux qui pensent, mais ce sont les transgresseurs de la loi, considérés comme des bienfaiteurs de la société, puisqu’ils « se montrent ouverts et permettent à la société d’évoluer », donc de marcher vers le progrès. Sans doute est-il nécessaire, pour un vrai débat, d’écouter tous ces témoins. Mais justement, il s’agit d’écouter tous les témoins, ceux qui pensent d’une certaine manière et ceux qui pensent d’une autre manière. De telle façon qu’on ne vienne pas à croire que, du point de vue du risque pénal puisqu’il s’agit d’une loi violée, il vaut mieux pratiquer la GPA que de tourmenter son chat !
Donc la question est simple : a-t-on encore le droit de penser aujourd’hui ? Par exemple de penser à l’avenir des enfants privés de filiation ; ou de penser à la dignité de l’homme qui n’est vu que sous l’angle d’un géniteur ; ou de penser à la procréation devenue une simple affaire de commodité ? Et bien sûr, il y a bien d’autres domaines où l’on retrouve la même question : a-t-on encore le droit de penser autrement que la pensée véhiculée par les médias et les réseaux sociaux ? En tout cas, il faut parfois un sacré courage pour le faire, car le risque est de se faire interdire de parole !

 

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