Le passé, c’est la lettre de la loi. Et comme la Loi prévoit la peine de mort en cas d'adultère, son application revient à refuser tout avenir à la coupable surprise en flagrant délit.
Jésus prend l'exact contre-pied de la mentalité légaliste en deux temps :
D’abord il renvoie les accusateurs à eux-mêmes. Soyez vrais : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Or il est écrit dans l’ecclésiaste : « Il n'est pas d'homme assez juste sur la terre pour faire le bien sans jamais pécher » (Qo 7, 20). En conséquence, et en toute honnêteté, ils sont partis en commençant par les plus vieux.
Ensuite, aux principes abstraits, il substitue la personne concrète, avec sa détresse et son désir de vivre. Lorsqu'une liberté s'égare, il refuse de l'enfermer à tout jamais dans sa faute. Il lui ouvre un avenir libérateur : "Va, et désormais ne pèche plus !"
Quel est le poids respectif du passé, souvent source de nostalgie, d'immobilisme, et de l'avenir, synonyme de conversion et de créativité, dans nos vies, nos actions, nos projets et même dans nos célébrations ?
Le Christ est notre avenir, la foi au Christ est notre justice. La connaissance du Christ Jésus est le bien qui surpasse tout bien.
« Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l'avant, je cours vers le but pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » (Ph 3, 14).
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