Cela n'a jamais été une preuve de la résurrection de Jésus. Les évangiles ne nous ont pas décrit la résurrection. Personne n'a vu Jésus ressusciter. Il n'y a pas eu de sortie spectaculaire du tombeau.
Simplement Jean se souvient des "Écritures", des promesses de Dieu, des paroles des prophètes, de ce que Jésus leur avait dit quand il était avec eux. Alors, comme pour les disciples sur la route d'Emmaüs ses yeux s'ouvrent : "Il vit et il crut".
Il faut les yeux du cœur pour croire, il faut les yeux de l'amour… Nous comprenons pourquoi Jean parle "du disciple que Jésus aimait". C'est à cause de cet amour que Jean court le plus vite, c'est à cause de cet amour qu'il croit le premier. Sur le rivage du lac au matin c'est encore "le disciple que Jésus aimait" qui reconnaîtra le Seigneur, avant Pierre au moment de la pêche miraculeuse.
La foi a quelque chose de commun avec les plus profondes réalités humaines. Nous ne voyons jamais l'amour de ceux qui nous aiment.
Nous n'en voyons que des signes. Un geste, une parole, un objet… Ce sont là des signes fragiles et parfois ambigus. Ils demandent à être interprétés, non sans risque d'erreur : "qu'a-t-il voulu me dire ? Comment dois-je comprendre ce geste ?
C'est ce qu'il y a d'émouvant dans toute rencontre humaine. Elle oblige les partenaires à être toujours en état d'ouverture, d'attention. Nous avons tous fait l'expérience cruelle d'avoir fait un signe qui n'a pas été compris, de prononcer une parole qui n'a pas été reçue, de faire un geste qui a été mal interprété…
Il faut infiniment d'amour entre deux êtres pour que les messages échangés soient perçus dans toute leur signification.
Y a-t-il assez d’ouverture, d’amour en moi pour voir et comprendre les signes d’amour du Resuscité ?
Je vois et je crois. "Jésus est vraiment ressuscité, Alléluia !"
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