en retrouvant un peu plus de vie grâce à un peu moins de peur, et voilà que la lumière nouvelle nous fait voir des choses de toutes les couleurs, les unes nous plongeant dans la honte et les autres nous faisant rayonner de fierté.
Honte en effet, quand on apprend que 46 bébés en Ukraine, nés par mères porteuses, se retrouvent « en transit » en attendant que leurs familles d’accueil des Etats-Unis, d’Italie, d’Espagne, de Chine ou d’ailleurs soient prêtes à les recevoir une fois la crise du Covid-19 terminée ! Mais d’une façon aussi plus terre à terre, honte quand on voit des masques jetés n’importe où dans la nature, montrant qu’on n’a pas appris beaucoup de choses concernant le respect de notre « maison commune ».
Mais en même temps fierté, quand on apprend que 185 000 paniers-repas ont été distribués par le diocèse de Paris pendant la durée du confinement et au-delà – 69 jours au total - , et cela en partenariat avec la Ville de Paris. « Il s’est passé une vie locale au-delà de la communauté paroissiale », explique Armelle Héouard, du Vicariat pour la solidarité du diocèse de Paris, soulignant une véritable fraternité de quartier. Et ça s’est passé en de multiples endroits, en France et dans le monde.
Oui, honte, quand on ne cherche pas à donner des couleurs à la vie, et fierté au contraire quand, nous laissant guider par le Souffle de vie de Pentecôte, nous devenons des artistes donnant couleur de fraternité à ce qui n’a que saveur de déshumanité. « La pire forme d’absurdité est d’accepter le monde tel qu’il est aujourd’hui, et de ne pas lutter pour un monde comme il devrait être », disait déjà Jacques Brel en un autre temps ! En notre temps où l’on parle déjà d’un retour rapide à la surconsommation pour retrouver la vie d’avant, ne serait-ce pas le moment de garder un cap plus en accord avec nos aspirations profondes pour oser faire des choix responsables et cohérents ?…
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