Le ton était plus menaçant avec la parabole de l'homme qui, ayant fait une bonne récolte, voulait agrandir ses greniers pour entasser ses richesses.
Aujourd'hui, Jésus nous montre l'autre versant de ce même appel par la « Béatitude » heureux les serviteurs…
« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. »
« S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils. » « Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ».
Comment entrer dans ce bonheur ? Pas en faisant des exploits, ni même par nos vertus. Pas non plus par nos propres forces. Non, notre richesse nous est donnée par Dieu. « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume ». Il nous est simplement demandé d'accueillir ce don de Dieu.
Accueillir le Royaume, c'est accueillir Dieu lui-même. Et pour accueillir vraiment, il faut, dirait le Petit Prince, « s'habiller le cœur ». Il ne s'agit pas d'avoir, il ne s'agit pas non plus seulement de faire. Il s'agit d'être et d'être en relation. Il s'agit d'aimer. Accueillir le Royaume, c'est entrer dans une relation amoureuse avec le Seigneur. Quand l'aimé est absent, on l'attend de tout son être. L’attente est proportionnelle à l'amour.
Et Jésus nous dit l’esprit, l’attitude dans laquelle nous devons vivre cette attente : « Restez en tenue de service, et gardez votre lampe allumée. »
Heureux celui qui attend son Seigneur !
Le signe de notre attente sera le service de nos frères, le partage de nos richesses, l’accueil de l’étranger. Selon l'exemple que nous donne Jésus lui-même. Attendre, ce n'est pas se croiser les bras. L'attente amoureuse est active, ingénieuse. Mais cette action est tout orientée vers l'autre et vers l'Autre.
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