Forcer à changer

01 février 2023
S'asseoir pour changer

 

Faut-il être radical pour que les choses changent ?

Lancers de sauce tomate et de purée sur des œuvres dans les musées, blocages d’axes routiers, occupations d’entreprises ou de centres commerciaux…« Il faut être parfois violent pour se faire respecter », disait récemment un auteur de féminicide. Cela rejoint la pensée de certains mouvements selon laquelle seules des actions chocs peuvent inciter les personnes à se mobiliser face à une urgence économique ou climatique. Les militants de ces mouvements, qui n’hésitent pas à enfreindre la loi pour mener à bien leurs opérations, sont souvent qualifiés de « radicaux ». On retrouve ce mot pour qualifier les positions de certains mouvements religieux aboutissant souvent à des actions terroristes.

En ces temps de grèves multiples « voulant faire plier le pouvoir » et nous renvoyant donc à un rapport de force, est-il pensable que le changement puisse se réaliser autrement que par la force, l’intimidation, la mise en demeure et la menace ? Peut-on envisager d’autres moyens que la violence pour atteindre un objectif, surtout si cet objectif concerne la justice et le « vivre-ensemble dans la fraternité ? Plus brièvement, peut-on forcer les gens à changer ? Ce n’est en tous les cas pas une bonne méthode pédagogique, diraient les experts en la matière. 

Le Pape François, dans un texte très inspirant « Un temps pour changer », nous rappelle que « nous avons besoin des autres pour marcher. C’est ce rappel de l’importance des liens humains révélée par les divers confinements dus au COVID que  je conserverai de cette période. Car ce sont eux qui, un jour, finiront par changer le monde. » On pourrait ajouter que pour cela, il faut du temps : le temps des confinements, le temps des « arrêts » pour réfléchir, le temps des rencontres pour construire ensemble, bref le temps des liens à nourrir dans la sérénité. Or la radicalité, c’est le contraire ; c’est vouloir tout, tout de suite, par un clic contraignant !

Alors bravo pour les femmes iraniennes qui manifestent en risquant leur vie, et cela pour qu’elles puissent vivre avec plus de dignité. Elles manifestent, elles ne contraignent personne, elles risquent leur vie, car elles ont compris que toute vie est un risque, même vivre dans la dignité. Elles ont en elles cette vertu qu’on appelle le courage. Parmi nos frousses, méditons leur bravoure. Etre radical, c’est risquer la vie des autres. Être courageux, c’est risquer sa propre vie pour faire vivre les autres !



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