André y est aumônier. Il partage cette mission avec des laïcs missionnés et des bénévoles : beau signe d'une Église fraternelle qui se veut proche de ceux et celles confrontés à la maladie et à la vieillesse.
Nous étions à la fin de la messe, au moment où André allait remettre une veilleuse à l'un des membres de la famille en deuil. Un monsieur bien charpenté, la cinquantaine, s'approche pour recevoir la lumière : signe de vie, par-delà la mort. Près de l'autel, sur son fauteuil roulant, une résidente exprime à cet homme qu'elle ne connaît pas, toute sa compassion. "Vous savez, nous l'aimions. Je vous souhaite beaucoup de courage et de confiance. Ne désespérez pas"… Au moment où l'homme allait repartir, la dame en fauteuil lui prend la main droite et embrasse sa main généreusement comme si c'était un grand personnage. Voici que l'homme submergé par l'émotion fond en larmes et remercie la dame. Nul doute : ça fait signe. Le pape François a bien raison de nous rappeler, sans cesse, que les petits, les humbles, les pauvres - il en était question dans l'évangile de ce dimanche 17 février - sont nos maîtres. Ils nous révèlent, mieux qu'un théologien, le sens des choses, à travers la puissance d'une simple parole, d'un geste fraternel.
Merci à cette belle aumônerie de l'hôtel Dieu qui a permis que se vive, l'espace d'un instant, ce signe fort qui procure la Joie de l'Évangile. Merci aux laïcs et aux bénévoles qui assurent cette présence d'Église pour que ce lieu où se côtoient les joies d'une maternité, d'une guérison et la solitude, la souffrance de tant d'autres, devienne signe du Royaume que Jésus est venu inaugurer dans les cœurs.
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