Pour preuve, en voici le début et la fin : « Cataclysmes, épidémies, barbaries s'enchaînent et se déchaînent sans discontinuer… y compris la dictature du « toujours plus de profits » au détriment de tous ceux qui n'en peuvent mais, (et qui) ne cesse de s'étendre en étouffant toute justice, toute humanité... Donc, toutes ces calamités qui s'accumulent sur nous, ne seraient-elles pas ces fameux « signes des temps » dont nous parle Jésus et qui nous assurent que nous devons tenir notre Espérance comme certaine ! » Devant un monde en perdition, une espérance qui continue à fleurir. Têtus, les croyants ?
Heureusement, par ces temps de confinement, je retrouve un peu plus de temps pour lire (à noter qu’on retrouve beaucoup cette réflexion ces temps-ci, en parlant des librairies fermées). Et j’ai lu d’abord un texte du Pape François, tiré de l’audience générale du 16 septembre 2020, où il pose une question cruciale : « Quel est l’antidote contre la maladie de ne pas prendre soin de la maison commune ? C’est la contemplation. Quand quelqu’un n’apprend pas à s’arrêter pour observer et pour évaluer ce qui est beau, il n’est pas étonnant que tout devienne pour lui objet d’usage et d’abus sans scrupule» (Laudato si, n. 215).
Mais je me suis dit, faisant écho au mail reçu : peut-on encore s’arrêter pour observer et évaluer ce qui est beau, lorsque le monde semble aller si mal ? Il faut croire que « oui », d’après un livre que je suis en train de lire, et qui s’intitule « Sur la voie de la Beauté et de l’Amour » (Téqui éditeur). Ce livre relate les entretiens menés par Anne Facérias entre le Cardinal Poupard et Michael Lonsdale. Et en préambule de ce livre, le Pape François encourage en ces termes ces deux artistes qui font partie de la grande famille de la Diaconie de la Beauté : « Je vous encourage à promouvoir une culture de la rencontre, à construire des ponts entre les hommes, entre les peuples, dans un monde où s’élèvent encore tant de murs par peur des autres… L’Eglise compte sur vous pour rendre perceptible la Beauté ineffable de l’amour de Dieu… »
Et justement, en contemplant bien ce qui se passe, je me dis que des ponts se construisent, que des « mails » viennent me crier une espérance têtue et que finalement la vie doit avoir le dernier mot !
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