et l’a désigné comme l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Est-il donc envahi par le doute ?
Ce n’est pas impossible. Jean-Baptiste est en prison à cause des reproches faits à Hérode, il n’en sortira pas, il y sera décapité. De plus Jésus ne se présente pas selon la figure du Messie attendu : le libérateur celui qui va chasser l’occupant du pays. Il n’est pas étonnant qu’il se demande s’il a eu raison de croire en Jésus.
Jésus, d’ailleurs, prend au sérieux les questions de Jean-Baptiste et il donne une réponse à ses envoyés, une réponse forte qui s’enracine dans le prophète Isaïe et qui renvoie au Messie attendu : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés… » Et puis : « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. »
Jean Baptiste est-il un exemple pour nous aujourd’hui ? Peut-il nous aider à guider nos vies, nos choix, notre mission de baptisé ?
D’abord il nous provoque : il vit au désert, s’habille on ne peut plus simplement, sa nourriture est plus qu’écologique. Nous ne sommes pas obligés de faire comme lui, mais certainement nous sommes invités à revoir notre style de vie, notre façon de consommer, pour être plus responsables de notre avenir et de celui de nos enfants. Le Pape François nous y invite fortement dans son encyclique Laudato Si où il nous dit « Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune » notre planète.
Il est l’homme d’une mission : montrer aux hommes celui qui vient, le Sauveur. Il le fera jusque dans sa mort. Que cherchons-nous ? à paraître ou à découvrir le chemin de celui qui peut combler nos attentes et donner sens à notre vie aujourd’hui ? Y-a-t-il encore une place dans nos cœurs, dans nos vies pour l’enfant de la crèche ? Avons-nous conscience d’avoir une mission ?
Notre mission de chrétien aujourd’hui n’est-elle pas de voir les signes de la présence agissante de Dieu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, sourds entendent… la Bonne Nouvelle est annoncée. Voir ces signes, mais être nous-mêmes témoins de cette Bonne Nouvelle par toute notre vie.
L’exhortation d’Isaïe nous rejoint, bien concrète : « Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s'affolent : ‘‘Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu… Il vient lui-même et va vous sauver’’. »
Connexion