Eglises vandalisées en France

Nous lisons couramment ces titres sur Internet ou dans la presse :
"Églises taguées, vandalisées, dégradées. Des dessins obscènes ont été tagués sur le mur dans le chœur de l'église. Les églises catholiques sont les cibles d'attaques répétées. Chemin de croix dégradé. Les fonts baptismaux de l'église Sainte-Croix de Saint-Lô (Manche) ont été poussés au sol et cassés.
Une église vandalisée en Gironde, près de Lugos. C'est avec stupeur que les fidèles de l'église du village ont découvert que le lieu de culte avait été visité (9 avril 2018. Le Journal des Flandres)."
Des hosties profanées

"Le lundi de Pâques, dans la chapelle du sanctuaire marial de Domois, dans la petite commune de Fenay (Côte-d’Or), des individus ont fracturé la porte de la sacristie à coups de hache, jeté et piétiné les hosties consacrées. « Il s’agit d’un acte de profanation délibéré », a expliqué le prêtre de la paroisse qui a déposé plainte. « Nous avons médiatisé cet événement parce que le curé voulait que cela se sache, explique-t-on dans le diocèse de Dijon. Des profanations comme celles-ci ne sont pas si courantes. » Pourtant, beaucoup sur place ont exprimé leur étonnement devant le peu de réaction des autorités publiques.

Déjà en 2010, Mgr Michel Dubost, alors évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes, s’était élevé vivement après une nouvelle dégradation d’église dans son diocèse. « Cette fois, il faut arrêter?! », avait-il tonné.
Il demeure toutefois difficile de déterminer le profil des auteurs. « Ceux qui sont identifiés sont des voleurs intéressés par des objets qu’ils peuvent revendre, assure le père Frédéric Pelletier, vicaire général du diocèse de Belley-Ars, où plus d’une vingtaine d’églises ont été prises pour cible ces trois dernières années. Lorsqu’ils s’emparent du ciboire avec les hosties consacrées, on ne sait pas vraiment si c’est pour gagner du temps ou les utiliser pour des messes noires, par exemple. »

Avec 878 faits constatés en 2017, les atteintes aux édifices et sépultures chrétiens ont diminué de 7,5 % par rapport à 2016 (949 faits) mais constituent près de 90 % des atteintes globales, en raison notamment de leur grand nombre.
J'ajouterais volontiers les profanations au parc du pèlerinage à Notre-Dame du Sacré-Cœur à Issoudun. Une statue en ciment de Notre-Dame du Sacré-Cœur a été dégradée, le bras de la Vierge brisé, la main de l'enfant Jésus coupé, le visage de Marie défiguré.
L'ensemble des médaillons du chemin de croix et les quinze médaillons des Douleurs et Allégresses de Marie en porcelaine de Limoges ont tous été caillasses ces dernières années.
Quand on vandalise une mosquée ou une synagogue tous les médias en parlent.

Ce qui m'inquiète, c'est le relatif silence sur ces profanations quand il s'agit d'un lieu de culte catholique. Dans l'indifférence quasi générale.
Les cathos, on peut les ridiculiser, blasphémer le Christ et la Vierge Marie, tourner en dérision ce qu'ils ont de plus sacré. Ce n'est pas grave ! N'est-ce pas ?
Des jeunes me disent qu'ils ont peur de se dire chrétiens, d'aller à la messe, encore moins de dire vouloir être prêtre, parce que "on nous ridiculise". ! Et oui, la première représentation du Christ, c'est bien un graffiti d'un crucifié à tête d'âne. Sauf que cette "ânerie" a produit la civilisation des Droits de l'Homme et donc du respect absolu de la personne humaine, particulièrement du pauvre, de l'exclu, du marginalisé.
Catho, pas catho, non-croyant, athée, nous sommes tous concernés : c'est en France que cela se passe et notre devise est : Liberté, Égalité, Fraternité.

Et toi, qu'en penses-tu ?