Il y a les très connus liés souvent à des lieux et des apparitions : Notre-Dame de Lourdes, de Fatima. Il y a des un peu moins connus, comme Notre-Dame des Victoires, Notre-Dame des Neiges. Et des pas connus du tout, au moins de moi, comme Notre-Dame du Balai.
Quand j’ai découvert ce vocable dans le texte d’un écrivain et journaliste britannique des années 50, je me suis d’abord dit que cette appellation sentait son époque et qu’il était normal qu’aujourd’hui, elle n’ait pas survécu à l’évolution des mentalités. Notre-Dame des cyclistes, d’accord ; Notre-Dame des techniciens ou techniciennes de surface, ça risquait de donner à la femme Marie, une image démodée, indigne et à la limite insultante.
Et puis finalement, je me suis dit : pourquoi pas ? Car tout le monde a des tâches ménagères à accomplir. Pour la bonne marche de la famille, il faut savoir parfois donner un coup de balai, sans que cela devienne une corvée et sans que cela soit réservé à telle ou telle catégorie de personnes. Tout le monde est appelé à mettre la main à la pâte pour remplir les tâches ordinaires et combien utiles pour l’harmonie familiale. Autrement dit, Notre-Dame du Balai pourrait nous rappeler que nous pouvons atteindre la sainteté à travers des tâches humbles et quotidiennes.
La Sainte Famille, pour être sainte, a certainement dû s’adonner à ces tâches ordinaires pour révéler l’extraordinaire, puisque l’on sait que la sainteté consiste à faire extraordinairement bien tout ce qui est ordinaire. Et là, chacun peut s’exercer à ce genre de choses : aussi bien le bricoleur ou la bricoleuse, que l’amoureux ou l’amoureuse d’un intérieur propre et agréable. Alors Notre-Dame du Balai, aide-nous à remplir nos tâches domestiques de telle façon qu’elles nous fassent grandir en sainteté.
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