on peut avoir des enfants sans relations sexuelles, on peut manipuler les organismes pour en faire ce que nous voulons, on peut communiquer avec la terre entière sans bouger de son fauteuil, avec un peu de patience on va pouvoir partir en vacances sur d’autres planètes, et surtout on prolonge de plus en plus la vie des humains que nous sommes, en cherchant à repousser la fin de vie toujours plus loin !
De plus en plus, on ne parle plus du « Dieu tout puissant » mais de « l’homme tout puissant », et parmi ces « hommes tout puissants », il y a l’idée que cette toute puissance est au service de la liberté de chacun. C’est ainsi que chacun doit pouvoir s’exprimer librement, même si sa parole blesse ou « tue » l’autre. C’est ainsi aussi qu’au nom de cette toute puissance, on se met à imposer aux autres sa vision des choses : l’utilisation du 49-3 en est un exemple, tout autant que l’utilisation de la grève pour paralyser un pays ou l’utilisation de toutes les violences que l’on veut pour parvenir à ses fins. Dans de telles conditions, il ‘est pas certain que la fraternité puisse faire des bons en avant, car la violence n’a jamais aidé à vivre.
Que faut-il pour nous aider à vivre, à nous qui sommes habitués aux prouesses techniques sans précédent et du coup à l’illusion d’une toute puissance octroyant une liberté sans précédent ? Nous avons besoin d’une chose que la science et la technique ne peuvent pas donner. Nous avons besoin de moyens pour vivre. Alors où trouver ces moyens pour vivre ?
Les experts en la matière nous disent que, pour nous aider à vivre, nous avons besoin de buts, de projets, qui donnent un sens à notre vie. Et pour se donner des buts, pour construire des projets, il faut croire à la vie, il faut croire en l’homme, il faut croire en quelque chose, et même en Dieu. « Les moyens techniques viennent de ce que l’on sait ; les buts viennent de ce que l’on croit », disait un Pasteur. Jésus ne disait-il pas : « Que vos cœurs ne se troublent pas : croyez en moi ! » ? Et un philosophe ajoutait : « Pour vivre, il est important d’avoir de l’argent dans son porte-monnaie, bien sûr ; mais il est tout aussi important d’avoir le sens de l’autre dans son cœur ».
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