Crois-tu au fils de l’homme ? 

Le Christ est la lumière du monde et il vient pour que tous les hommes voient, qu’ils découvrent le chemin qui conduit à Dieu.

Pourtant, lumière du monde, le Christ est signe de contradiction :
Ceux qui prétendent voir clair s’enfoncent dans les ténèbres et rejettent le messie…
Ceux qui se reconnaissent humblement aveugles accèdent à la lumière. Ils sont introduits progressivement dans le mystère de l’envoyé du Père…

Suivons le chemin de l’aveugle né. En plusieurs étapes, il va passer de la vue recouvrée à l’illumination du cœur, à la foi. L’aveugle-né est le symbole de la condition de l’homme laissé à lui-même. Seul Dieu peut le sauver de la ténèbre du péché.

Une fois guéri, l’homme est pris dans la tourmente et va passer par trois étapes :

* « L’homme Jésus ». Première dispute : Il ne vient pas de Dieu, il n’observe pas le Sabbat. Premier témoignage : Comment un pécheur pourrait-il faire un tel miracle ?
* « C’est un prophète ». Son témoignage s’affermit. Il va faire la leçon à ceux qui croient tout savoir. « Voilà qui est étonnant, vous ne savez pas d’où il est et pourtant il m’a ouvert les   yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté il l’exauce ». Réaction : ils le jetèrent dehors. Il est excommunié…
* L’illumination. Jésus vient à sa rencontre. « Crois-tu au fils de l’homme ? » « qui est-il ? » « Tu le vois, c’est lui qui te parle » « Je crois Seigneur »   et il se prosterne.

Parvenir à la lumière, reconnaître le Christ, proclamer sa foi, est tout un parcours. Un temps de crise, de lutte, de rupture qui débouche sur l’illumination et la profession de foi. Tant qu’il fait nuit dans nos cœurs nous sommes encore comme l’aveugle-né.

Le temps du Carême nous est offert par l’Église pour que nous puissions faire ce parcours de purification, pour aller laver nos yeux à la piscine de Siloé, la piscine de la Réconciliation et nous préparer à vivre notre Pâque dans le Christ.