De l'autre, la barque des disciples, battue par une mer agitée et qui sont dans la difficulté…
En rapportant la marche sur les eaux, Matthieu montre comment l'épreuve purifie la foi de Pierre. Ce dernier, emporté par sa fougue quelque peu fanfaronne, s'élance à la rencontre du maître. Mais, pris de peur, il commence à sombrer et demande à Jésus de le sauver.
On se perd quand on ne veut compter que sur soi et qu'on se laisse impressionner par les tempêtes extérieures. Jésus en lui tendant la main, fait passer Pierre d'une religion, d'une foi, émotionnelle à la découverte du Dieu vivant. Le sommet du récit c'est la confession de foi de "ceux qui étaient dans la barque", c'est-à-dire le germe, le noyau de la communauté ecclésiale, de ce que nous sommes aujourd'hui : "Vraiment tu es le Fils du Dieu !"
Les vents, à ce moment-là, se sont apaisés. On retrouve le climat de sérénité évoqué au début du texte, lorsqu'il nous parle de Jésus, seul, retiré dans la montagne pour prier. Est-ce un hasard si, dans le tumulte assourdissant de notre monde, les multiples conflits qui opposent les hommes et les nations, le recueillement et l'intériorité spirituelle exerce un attrait grandissant ?
Nous sommes témoins, mais aussi acteurs, des luttes actuelles de l'Église, de ses faiblesses, de ses scandales et des défis nouveaux qu'elle doit relever...
En ce troisième millénaire, gardons fermement l'assurance de notre foi et de la promesse du Christ : "Confiance ! C'est moi ; n'ayez plus peur."
Le temps de l'Église est le temps de l'Esprit Défenseur "embarqué" à nos côtés. Le Christ ne "dort" pas, il accompagne son Église. Ne cessons pas de "ramer" : inventons aujourd'hui de nouvelles façons de faire "naviguer" l'Église…
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