Il nous rejoint dans nos combats, pour les assumer et nous mener à la victoire.
Conduit au désert par l’Esprit, il va affronter dans la solitude, celui qui, depuis les origines, s’acharne à détourner l’homme de sa quête du bonheur, le Diable, le diviseur.
Jésus va être tenté au sens premier du mot : mettre à l’épreuve. Par trois fois, sa fidélité à Dieu et à son plan de salut est éprouvée. Le séjour de Jésus au désert avec ses deux aspects : jeûne et tentation, prélude bien au carême où le chrétien s’efforce de purifier son cœur par l’accueil de la parole, les renoncements et le refus des tentations d’égoïsme qui le guettent.
Comme Jésus, l’Esprit nous conduit à travers le désert, nos déserts, nos lieux de combats.
Contempler Jésus dans sa victoire, c’est se disposer à recevoir la force de vaincre avec lui. Alors, en ce temps de carême, n’ayons pas peur de faire l’inventaire : de nos solitudes, de nos déserts, de nos peurs, de nos faiblesses, pour les offrir à Jésus…
Comme Jésus c’est d’abord en nous que nous vivons “l’épreuve’’, la tentation. Notre imagination est sans cesse en action. Nous ne cessons de nous faire notre petit cinéma, et si nous ne sommes pas vigilants nous risquons de déraper et d’aller dans les décors.
Être vigilants, à l’exemple de Jésus au désert et comme il nous y invite souvent dans l’Évangile :
Être vigilant, cela implique durer dans la prière, être à l’écoute de la parole de Dieu au fond de nos cœurs et l’accueillir avec joie.
Être vigilant c’est aussi jeûner. Pas seulement de la nourriture, mais le jeûne à travers tous nos sens et mettre à l’œuvre ce don de l’Esprit : la maîtrise de soi.
C’est, enfin, partager ce que j’ai mais aussi ce que je suis, être solidaire avec tout homme, me faire serviteur.
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