Conférence du Père Alfred BOUR

16 février 2019

le P. Alfred Bour msc, a donné la première de cinq conférences dans le cadre du thème de l'année choisi pour les Pèlerinages.

Le thème annuel du sanctuaire Notre-Dame du Sacré-Cœur porte sur la sainteté, à partir de l'exhortation du pape François "Gaudete et Exultate".

Le Sanctuaire propose cette année 5 conférences à la lumière du chemin de la sainteté. Les dates de la conférence ont été déterminées par le sanctuaire. (voir dans l'Agenda).

Dans la première conférence le P. Alfred Bour, MSC avec un style distinctif et un langage simple a expliqué deux ennemis de la sainteté.   

Dans le second chapitre de son exhortation apostolique Gaudete et Exultate (mars 2018) sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, le pape François braque les projecteurs sur deux ennemis subtils de la sainteté : le gnosticisme et le pélagianisme. Deux mots en isme ! Mais ne nous effrayons pas : cette mise en garde du Saint-Père ne s’adresse pas uniquement aux intellectuels. Nous allons voir que ces deux tentations peuvent surgir dans la vie de chaque chrétien.

En préambule, le pape remarque que ces « deux hérésies, apparues au cours des premiers siècles du christianisme, sont encore d’une préoccupante actualité ». Aussi se pencher sur elles ne relève-t-il pas seulement de l’exercice purement spéculatif, mais débouche sur des implications pratiques.

Dans des exemples simples, P. Alfred Bour, MSC a expliqué plusieurs points importants, notamment :

1. Le gnosticisme est centré sur l’idée d’une connaissance révélatrice qui apporte le salut, connaissance à la fois de soi-même et de Dieu, conçu comme l’Un absolu, mystérieux et caché. Doctrine pessimisme, le gnosticisme véhicule une vision négative du monde, du corps et de la matière, qui sont l’œuvre d’un dieu inférieur. 

2. Dans le gnosticisme, l’esprit devient incapable de toucher la chair, et conséquemment de se pencher sur les souffrances physiques des autres. Un tel système aboutit à « un Dieu sans Christ, un Christ sans Église, une Église sans peuple » (n° 37), selon les termes de François.

3. Le réflexe gnostique se reconnaît à ce qu’il devient vite intolérant face à la diversité des approches du mystère, et qu’il finit par se couper des questions du peuple chrétien, pour ne plus vivre qu’enfermé dans sa logique.

4. Enfin, la troisième conséquence de cette contrefaçon de la sainteté consiste dans un certain sentiment de supériorité par rapport aux autres fidèles. L’assurance que donne la dextérité à manier les concepts peut en effet dériver vers la conviction de se croire un chrétien plus accompli que les autres. Sur ce point, le pape rappelle opportunément que le savoir ne possède pas sa finalité en lui-même, mais qu’il est au service de la vie et de la sainteté.

5.  Le pélagianisme rejetait la doctrine du péché originel, et minorait le poids de la concupiscence dans l’homme. Cette doctrine en arrivait à nier la nécessité de la grâce pour le salut. Selon elle, l’homme pouvait observer par lui-même la loi divine.

6. Le pape remarque subtilement que si le pélagianisme a pris le relais du gnosticisme, cela tient à ce que « beaucoup ont commencé à reconnaître que ce n’est pas la connaissance qui nous rend meilleurs ni saints, mais la vie que nous menons » (n° 47). On pourrait dire que ce n’est plus la théorie qui met désormais en danger la sainteté, mais la conception que nous nous faisons de la «pratique». 

7. L’objectif du pélagianisme est sensiblement que le même que celui poursuivi par le gnosticisme : parvenir au salut. Mais alors que ce dernier prend la voie de l’intelligence et de la spéculation, le pélagianisme choisit celle de la volonté et de la pratique. Cependant, ces deux « falsifications de la sainteté » ont en commun le désir de se passer de Dieu afin d’atteindre leurs objectifs. Tandis que le gnosticisme se fie à ses facultés spéculatives pour atteindre le salut, de son côté le pélagianisme fait fi de la grâce, et croit pouvoir obéir à Dieu par les seules forces de la volonté humaine.

 8. La vertu de l’humilité comme remède

Certes, le chapitre qui traite de ces deux falsifications de la sainteté n’est peut-être pas le plus important de l’exhortation apostolique. Cependant, il vaut la peine de le méditer. L’actualité des nouvelles formes que revêtent ces deux hérésies n’est pas en effet une vue de l’esprit. Pour finir, gardons à l’esprit que la vertu capable d’en venir à bout est l’humilité à accueillir le double don de Dieu : celui de la Révélation et celui de la grâce. Humilité de la pauvreté en esprit (Mt 5,3), qui n’est pas passivité ou démission, mais disponibilité et consentement à ce que Dieu soit ce qu’Il est vraiment, et à Sa volonté de sauver les hommes. La sainteté commence par la reconnaissance de l’antériorité du don de Dieu.

Yongki Wawo, MSC

 Le P. Bour nous aussi transmis deux feuilles résumés que vous trouverez ci-dessous en fichier joint.

  sumé de la conférence

Ni trop ni trop peu

 

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