Vivre pour les autres est une règle de la nature

Vivre pour les autres est une règle de la nature.
La vie est bonne quand vous êtes heureux,
Mais la vie est bien meilleure
Quand les autres sont heureux
A cause de vous !" (Pape François)

Comment se fait-il que nous ne savons pas lire les signes de la nature ?
Le Pape François nous donne une belle leçon, lui qui a écrit "Laudato si",
cette magnifique encyclique qui donne à chaque créature une véritable dignité et sa place dans la création ?

Jésus, observateur très fin de la nature.
Jésus se situe dans son environnement et il utilise la création d’une façon symbolique pour nous faire comprendre son message. C’est ici que nous rencontrons le plus clairement un certain « franciscanisme » de Jésus, ce pouvoir qu’il a de s’émerveiller et de tout ramener à la grande source de vie : son Père. Il y a dans l’Évangile la « manière » de Jésus au sens où l’on parle de la manière d’un peintre, d’un musicien. La « manière » de Jésus, c’est de parler avec une extrême simplicité, d’aller presque toujours de l’extérieur vers l’intérieur, du plus simple au plus profond, du plus quotidien au plus ultime.

Jésus : un être d’émerveillement.
L’une de ces manières de Jésus, c’est de « s’émerveiller » au sens le plus profond de ce verbe : c’est une capacité d’éprouver un étonnement agréable, c’est une plongée dans le « mystère ». Jésus a une perception très aiguë du mystère de la vie dont la grande Source est son Dieu et Père. Il a un tour d’esprit imaginatif et poétique, habitué qu’il est, par la récitation des prières juives, à tout ramener à Dieu. « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent point dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit ! … Observez les lis des champs comme ils croissent ; ils ne peinent ni ne filent, et je vous dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux » (Mt 6, 26-30).

On peut rapprocher ici la tournure d’esprit de Jésus du grand poète Tagore : « Non, ce n’est pas toi qui feras s’ouvrir en fleur le bouton. Secoue ! Frappe ! Il n’est pas en ton pouvoir d’en faire une fleur. Celui qui fait éclore la fleur le fait si simplement. Il lui jette un regard et la sève vivante monte en ses veines. Une haleine ! La fleur ouvre ses ailes et se balance au vent. Sa couleur jaillit comme un désir du cœur et son parfum se trahit comme un secret d’amour. Celui qui fait éclore les fleurs le fait si simplement. » (La corbeille de fruits).

Et si nous apprenions à lire le livre de la création comme on ouvre le livre des Évangiles ?