à savoir Humana communitas à l’ère de la pandémie : méditations intempestives sur la renaissance de la vie, tire trois leçons de cette expérience que nous avons vécue et que nous sommes encore en train de vivre : nous sommes fragiles, nous sommes mortels, nous sommes dépendants les uns des autres.
Une peintre d’icônes de Lausanne, Elisha, nous dit « qu’on n’a pas de prise sur le vent, mais qu’on peut choisir le réglage des voiles et quel cap on va prendre ». Les trois leçons que nous venons de citer peuvent sans doute nous aider à faire ces réglages et ces choix.
D’abord, malgré la toute-puissance de notre technologie, nous faisons en même temps l’expérience de nos fragilités : en fait, nous ne sommes pas tout puissants, nous ne sommes pas des dieux, nous ne sommes que des humains, impuissants pour l’instant devant les assauts d’un virus inconnu, et qui est toujours en train de circuler. Pour nous défendre, nous ne pouvons qu’ériger des barrières et agir de façon conséquente et responsable.
Ensuite nous sommes mortels : certains diront que c’est là une évidence, tandis que d’autres rêvent déjà à une vie éternellement prolongée. Pas de résurrection là-dedans, mais simplement une sorte d’étirement de la vie qui n’aurait plus de fin grâce à nos prouesses technologiques. Pour l’instant, la litanie des décès chaque soir à la télé a suffi pour nous ramener à la réalité.
Enfin nous sommes dépendants les uns des autres : pour que le confinement ne soit pas la fin du monde, mais tout au plus la fin d’un monde, il a fallu le concours d’un tas de gens qu’on s’est même mis à applaudir, alors que trop souvent on les ignore ou on les critique. L’individualisme, le chacun pour soi ne mènent nulle part : la vie est relation ou elle n’est pas. Confinés, nous avions tout d’un coup le sentiment d’un manque de relations, des relations qui étaient à retrouver le plus vite possible.
La fête de l’Assomption, le 15 août, peut peut-être nous aider à régler nos voiles et à bien choisir la route à suivre. Car Marie nous dit ceci à l’Assomption : « laissez de côté le rétroviseur, prenez la longue vue et regardez en avant, regardez le chemin que j’ai parcouru et qui m’a mené dans la vie de l’amour de Dieu, une vie promise à tous les humains. Mais à condition de faire des réglages : s’ouvrir à l’Esprit, choisir les projets de vie de Dieu, accepter de servir ces projets en toute humilité, en étant forts de l’Esprit de Dieu et non de nos technologies » Après tout, pourquoi pas ? Bonne fête de l’Assomption à tous !
Trois petites leçons à l'Assomption
13 août 2020
Un document récent de l’Académie pontificale pour la vie,
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