et à ses représentants élus pour prendre conscience de ses comportements absurdes dans ses rapports à la nature ? C’est ainsi que la crise du Covid-19 a fait considérablement ressortir les aberrations de toutes sortes de cette relation à la nature. Et le texte de loi bioéthique récemment adopté par les députés semble revêtir le même type de comportement face à l’humain.
En fait, que se passe-t-il au juste ? Simplement que la pensée dite « technicienne » a pris peu à peu le dessus sur tout le reste, laissant croire que tout ce qui est techniquement possible est nécessairement bon pour l’humanité. Les lois bioéthiques auraient pu être l’occasion d’une volte-face : elles se révèlent en fait le dernier maillon de cet implacable processus, consacrant la toute-puissance de l’homme.
Question : dans un tel monde, est-il encore possible d’être à contre-courant ? Concernant les lois bioéthiques, il y a eu, bien sûr, des prises de paroles pour dénoncer ce courant tout-puissant de « pensée technicienne ». Mais il faut bien avouer qu’elles n’ont pas peser d’un grand poids. C’est sans doute pour cela que l’évangile passe mal aujourd’hui : il est à contre-courant d’une telle pensée qui élimine Dieu pour faire place à l’homme qui se veut tout puissant et seul juge de ce qui est bien et mal pour lui.
Être à contre-courant demande lucidité, courage et amour inconditionnel de tout ce qui est humain, vivant. A l’exemple de Mandela qui disait : « Eliminer la pauvreté, ce n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice. C’est la protection d’un droit humain fondamental : le droit à la dignité et à une vie décente. » En quelque sorte, « être à contre-courant, c’est sourire à la vie, même quand on est vieux », dit une personne âgée devenue sage !
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