Evidemment que nous n’avons pas attendu aujourd’hui pour nous poser des questions, mais aujourd’hui, dans un monde en mouvement accéléré, on perd nos points de repère, on perd la boussole, on ne sait plus trop qui on est, où on est, d’où on vient et où on va. Dès lors, tout se bouscule, y compris les questions.
En voici quelques-unes glanées au fil de mes pérégrinations sur les réseaux sociaux, et qui concernent essentiellement le domaine de la foi et des églises : où sont donc passés les paroissiens ? Les baptisés peuvent-ils se passer d’eucharistie ? Comment trouver du sens dans notre vie routinière ? “J’ai vu la messe télévisée, pouvez-vous me donner la communion ?” Que faire avec les personnes qui ont soif d’essentiel ? Que faire avec les églises qui se vident ? Au temps de la pandémie et de la « messe télévisée pour tous », faut-il renoncer à se rassembler ? Au temps où il faut venir à l’église masqués, en gardant la bonne distance physique et en se lavant les mains (comme Pilate ?), comment communier ? Et il y a comme ça un tas de questions, y compris bien sûr dans d’autres domaines comme les domaines social, culturel ou politique…
Ce qui fait qu’il y a une question supplémentaire et cruciale qui se pose : comment répondre à ces questions ? Première chose à dire, il faut répondre avec patience, car comme disait Woody Allen, « l’éternité c’est long, surtout vers la fin » et comme nous le dit notre expérience de la lutte contre Covid-19, puisque nous avons cru au printemps que ce ne serait qu’un mauvais moment à passer, et que, maintenant à l’automne, nous nous disons que nous ne sommes pas encore à la fin ! Deuxième chose à dire, essayons de ne pas répondre tout seuls, car l’individualisme dans la recherche est la pire des choses. Et enfin, donnons-nous un horizon, car comme disait l’Abbé Pierre, « si ma vie est questionnement perpétuel, c'est parce que je suis habité par une certitude: L'Infini est Amour ».
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