certains se mettent au travail pour rédiger les futures lois dites de bioéthique ou plus exactement sociétales. C'est bien le mot qui convient, pour ce qui concerne la fin de vie ou l'extension de la PMA pour toutes les femmes, car il s’agit en fait de créer une nouvelle société.
Dans ce sens-là, le vocabulaire utilisé par le rapport de la commission consultative est assez éloquent. Par exemple le mot « liberté » relève de la doxa libertaire actuelle quand il est question du droit des femmes à choisir librement comment « faire son enfant » toute seule. Le lecteur attentif remarque surtout les nombreux passages où est vanté « un désir de » qui implique des droits à satisfaire : « droit à l’enfant », « droit à choisir sa mort », « droit à l’enfant parfait en bonne santé »…
Autre subtilité sémantique : la loi de 2016 sur la fin de vie a pris le titre de « loi relative aux droits des malades et à la fin de vie ». Cela rejoint bien les nouvelles pratiques médicales telles que la PMA, la GPA ou l’euthanasie, présentées comme de nouveaux droits « à l’enfant » ou « à mourir dans la dignité ».
Dans cette optique, on entre dans une société où l’individu prime par rapport à la famille et plus généralement par rapport au bien commun de la société. Désormais, l’institution n’oppose plus sa règle à l’individu, dont les désirs et les droits se confondent et deviennent la norme. La loi, organisant la vie collective, va donc reconnaître et garantir ces droits. Alors, que vont devenir le sens du bien commun, de la vie collective, et même le sens du bien de la « maison commune » dont parle le Pape François ?
Il y a de quoi se faire du souci, si l’on en croit cette réflexion lue sur facebook : « Si tu perds ton enfant, ne le cherche pas...Fais-en un autre ! » On est passé du temps de l’enfant-roi au temps de l’individu-roi, qui nous dit : « Je ne suis pas gros ; je suis juste facile à voir ! »
Le temps de l'individu Roi
14 juillet 2018
Pendant que beaucoup d’entre nous passent de douces et reposantes vacances,
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