on peut avoir des enfants sans relations sexuelles, on peut manipuler les organismes pour en faire ce que nous voulons, on peut communiquer avec la terre entière sans bouger de son fauteuil, on peut aider à mourir grâce à l’euthanasie légalisée, et en même temps on prolonge de plus en plus la vie en cherchant à repousser la fin de vie toujours plus loin, jusqu’à l’immortalité !
C’est justement à ce propos que m’est venue à l’esprit une réflexion d’un patient dans un hôpital, un patient qui avait fait une tentative de suicide et disant à son médecin : « Docteur ! vous m’avez empêché de mourir, mais vous ne m’avez pas aidé à vivre ! ».
Voilà une merveilleuse réflexion qui exprime bien les défis de notre temps habitué aux prouesses techniques sans précédent : en effet, ce patient avait besoin d’une chose que la science et la technique ne peuvent pas donner.
Ce patient avait besoin de moyens pour vivre. Il est bon que le médecin ait pu l’empêcher de mourir : mais qui allait désormais l’aider à vivre ?
Or, pour nous aider à vivre, nous avons besoin de buts, de projets, qui donnent un sens à notre vie. Et pour se donner des buts, pour construire des projets, il faut croire à la vie, il faut croire en l’homme, et peut-être faut-il croire en Dieu.
« Les moyens techniques viennent de ce que l’on sait ; les buts viennent de ce que l’on croit », disait un pasteur protestant.
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